Sauvetage de l’écriture cursive séfarade

L’écriture cursive séfarade

Bien que parfaitement numérisée et sauvegardée, une grande majorité des manuscrits et des documents restent en l’état du fait que la connaissance de la lecture de l’écriture cursive séfarade qui n’est plus transmise depuis l’avènement de l’ère moderne en terre d’islam, cette écriture n’est accessible qu’à une communauté restreinte avoisinant la centaine de personnes dans le monde et qui elle-même est appelée à disparaître.

C’est face à ce constat qu’est née l’idée de la conception d’un module de formation unique au monde dont l’objectif est d’augmenter le nombre de personnes ayant accès à ce patrimoine millénaire. En sachant déchiffrer et retranscrire ces textes anciens, elles ouvriront ainsi à un renouveau de leur diffusion et à la recherche de cette culture littéraire, jusqu’ici encore inaccessible à la plupart.

Cette formation s’adresse aux publics intéressés par l’étude du texte et de sa transmission, ainsi qu’à ceux qui souhaitent démarrer un processus de découverte de la paléographie hébraïque.

Concept pédagogique et enseignement de l’écriture cursive sépharade.

1- Prise de connaissance de chaque lettre, de son origine et de son évolution.

Nous expliquons l’origine de l’évolution des lettres, de la carrée écrite par le scribe aux lettres cursives en ses deux variantes Mashita et Moalak et le ductus de chacune d’entre d’elle. Chaque lettre possède un ductus propre qu’il convient de connaitre. Cet ordre et cette direction du mouvement sont nécessaires pour le déchiffrage et favorisent la maitrise de la transcription des textes.

L’outil d’écriture utilise en règle générale le demi kalam (חצי קולמוס) qui permet les mouvements rapides et une écriture ligaturés. Le geste de l’auteur va toujours de la gauche vers la droite, son outil est toujours tiré en délié, ce qui évite les risques d’accrochage sur le papier comme pour le travail du scribe pour les lettres carrées pour éviter les accrochages sur le parchemin. Le principe est pratiquement le même pour l’écriture cursive et ce geste est ainsi dévoilé grâce à l’étude du mouvement des lettres.

Pour ce qui est de l’écriture Moalak, nous enseignons pour les mots ligaturés la méthode du désassemblage afin de déterminer les lettres composantes ce mot.

2- Travaux sur manuscrits.

Travaux sur manuscrits écrits sans ligature et en judéo-arabe d’Afrique du nord, pour éviter toute possibilité de deviner le mot et pour motiver la concentration exclusivement sur l’apprentissage des lettres. A la fin de chaque atelier, remise de travaux de transcription à réaliser en dehors des heures de cours.

 

3- Ateliers.

Au cours des ateliers, nous proposons différents style d’écritures issues de différentes régions.

 

4- Exercices.

Lors des ateliers suivants, une partie de la séance est consacrée à la correction en équipe des exercices effectués chez soi, chaque étudiant lit une partie du texte qu’il aura transcrit afin que le groupe le corrige ou même qu’il s’autocorrige, ce qui permet à l’équipe enseignante de définir les acquis et faiblesses de chacun pour parfaire leur formation.

 

5- Vérification.

Vérification des bases de connaissances sur des textes plus difficiles à déchiffrer.

 

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