L’institut « Tanou Rabbanan »

se consacre depuis de nombreuses années à la préservation de manuscrits juifs provenant des communautés juives disparues d’Afrique du Nord des manuscrits d’une valeur inestimable et écrits dans cette splendide écriture cursive séfarade que les sages maitrisaient parfaitement.

Démarche de « Tanou Rabbanan »

La démarche de « Tanou Rabbanan » de sauvegarde et de diffusion de la littérature rabbinique d’Afrique du nord vient tenter de réparer une injustice qui dure depuis 500 ans.
En effet, la fermeture en 1521 de la première imprimerie d’Afrique à Fez suite à l’embargo de l’Espagne sur le papier a alors abandonné tous les auteurs à leur triste sort sur plusieurs siècles. Quelques auteurs chanceux ont réussi à faire imprimer leurs œuvres en Europe non sans avoir eu à surmonter moult péripéties. Les autres auteurs ont dû se contenter, dans le meilleur des cas, de transmettre leurs manuscrits, mais malheureusement une partie importante de cette production littéraire a été perdue ou a subi les affres du temps jusqu’à sa dégradation totale.

Recherche et Numérisation

L‘institut recherche et numérise les manuscrits se trouvant chez des descendants de rabbins ou chez des collectionneurs. Nous avons ainsi réussi à  assembler à ce jour une documentation importante dont une partie est référencée que nous mettons au service de la communauté scientifique grâce à une étroite collaboration avec la bibliothèque nationale de Jérusalem, quant aux manuscrits non encore imprimés, nous les intégrons dans le programme de transcription et d’édition au sein de notre centre de recherche et d’édition.
Un de nos objectifs est de chercher et d’imprimer ces trésors perdus, c’est la raison de la fondation de l’institut : TANOU RABBANAN, sous la direction de Moché Cohen.

Notre préoccupation essentielle est, comme l’a écrit le professeur Haïm Zafrani ז’ל

Éclairer la communauté sépharade sur son passé et [de] faire prendre conscience aux générations présentes du patrimoine intellectuel dont elles sont les légitimes héritières, [de] les élever pour ainsi dire à la hauteur de leur culture pour qu’elles en prennent conscience afin qu’elles ne se sentent plus frustrées, ni spirituellement orphelines ou bâtardes […] Nous pensons que la pensée juive du Maroc et son histoire, objectivement présentées, méritent d’être connues des éléments de toutes origines de la population ».